samedi 6 février 2010

Je voudrais voir la mer...




Ah l’été! On en veut toujours plus, il n’est pas assez long, il n’y a pas de doute! De plus, vous vous souvenez de l’été dernier? Vous vous souvenez de la pluie? Nous n’avons vraiment pas été gâtés côté beau temps et chaleur. J’en ai toutefois profité comme j’ai pu. Mon coup de cœur de l’été passé? La planche à vague, mieux connue sous le nom de surf.


J’ai eu la piqure de ce sport. Oh et quand je dis sport, c’est tout un sport. Malheureusement au Québec, plus précisément dans les Laurentides où j’habite, il n’est pas vraiment évident d’aller surfer. En effet, comme vous vous en doutez, pour surfer, il faut des vagues. Malgré les nombreux points d’eau des environs, aucun ne peut se vanter d’offrir de bien grosses vagues.


Surf in USA


Alors, j’ai décidé de tenter l’expérience, de l’autre côté de la frontière dans les Hampton. Pour une première fois, mieux vaut ne pas s’aventurer dans une mer trop agitée, réservée aux experts. Un endroit où les vagues sont d’une hauteur raisonnable est préférable. De plus, on s’y rend en peu de temps, c’est environ à 5 ou 6 heures de Montréal. La plage, le sable fin, les fruits de mer à volonté, l’ambiance surf in USA… On oublie que c’est à côté.

Nous sommes partis, quatre amis, à 3 heures du matin de Montréal. Nous sommes arrivés vers 8 h 30 du matin à la mer. Le trajet c’est fait sans pépin, je dois avouer que j’ai dormi bien dure à l’arrière de la voiture, et que grâce à cela, le parcours m’a semblé, bien court et que j’étais pétillante d’énergie à l’arrivée. Ce qui n’était pas le cas pour tous. Quand nous sommes arrivés, le ciel semblait encore un peu rosé, le soleil à peine levé, les nuages se dissipaient afin de laisser place à une belle journée ensoleillée, la marée était basse, la plage s’étendait à perte de vue. La mer, elle, semblait loin, mais agitée. Les vagues étaient énormes. La raison? Les restants de l’ouragan Bill qui avait frappé la côte est des États-Unis, quelques jours plus tôt, avaient laissé leurs marques. Bien que le beau temps fût de retour, les courants marins et les vagues étaient encore très puissants. On pouvait voir plusieurs surfeurs, plein de petits points noirs voguant sur l’océan, tous très excités par les vagues anormalement fortes.


La journée était chaude, l’eau plutôt revigorante, rien de tel que le farniente sur le sable chaud et les plongeons dans les vagues pour nous rafraîchir. Un peu plus tard dans la journée, nous avons entrepris notre première leçon de surf, lorsque la mer se voulue un peu plus clémente. Nous avons, tout d’abord, commencé par s’exercer sur la plage, à se relever sur notre planche, à bien se positionner. Ensuite, rien de mieux que de tenter l’expérience dans l’eau comme de réels surfeurs. Vêtus d’une combinaison de plongée, nous avons affronté le froid de l’eau et l’intensité du courant marin.


Défi bleu


Je ne croyais pas que le surf était un sport aussi ardu. J’ose croire être en bonne forme physique. Je suis une excellente nageuse, et je vais au gym plusieurs fois par semaine, en plus de pratiquer plusieurs activités extérieures. Et bien, je ne m’attendais pas à cela, c’était tout à fait épuisant. Nager contre le courant avec une énorme planche, plutôt lourde, afin de l’éloigner de la plage, pagayer et pagayer, se faire renverser par les vagues, se faire emporter sous l’eau par les courants et les vagues, toujours avec cette énorme planche accrochée au pied. J’ai avalé de l’eau salée, par le nez, la bouche, et bien sûr, j’en avais tout plein dans les yeux. Et oups, me revoilà au bord de la plage, je dois rebrousser chemin, afin de m’éloigner pour prendre les vagues avant qu’elles ne se cassent. Une fois rendue à une bonne distance, je me place dos aux vagues et j’attends la bonne. Cela peut être long, mais lorsque la bonne arrive, ça se sent. Lorsque cette fameuse bonne vague approche, je me jette à plat ventre sur ma planche, je pagaye de toutes mes forces, le plus rapidement possible. C’est alors que je sens la vague me soulever, je me sens glisser sur elle, au-dessus de l’eau, elle me supporte. Enfin, je pousse avec mes bras, afin de me lever, je navigue sur la vague, je tente de garder l’équilibre. La sensation est extraordinaire. On sent que l’on fait plus qu'un avec la vague. Splash, tombée à l’eau, je recommence, encore et encore, jusqu’à ne plus avoir la moindre force.


Ayoye!


À la fin de la journée, mon corps était meurtri de partout. Ma poitrine et mes bras étaient si douloureux que j’avais peine à bouger. Sans compter toutes les fois, que j’ai reçu violemment ma planche de surf sur la tête, sur une jambe ou une épaule. Les fois où ma peau s’est frottée sur le sable et les roches, sous l’eau, lorsque je tourbillonnais dans tous les sens. Malgré tout, quel plaisir ce fut, je n’ai qu’une chose en tête : recommencer. Exténués nous nous sommes couchés très tôt, le lendemain nous allions répéter l’expérience et être sur la plage à 8 h 30 jusqu’au souper. Les cheveux tout emmêlés, collés par le sel, les yeux rouges et brulants, la peau bronzée et le sourire aux lèvres, je venais de me découvrir une nouvelle passion. J’attends impatiemment l’été prochain, et j’aurais sans soute la chance de vous raconter mes prochaines aventures de surfeuse débutante, mais si passionnée.

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